D’après le site du gouvernement britannique, 236 000 ressortissants européens ont souhaité effectuer une demande de statut permanent pour être auprès de leur famille ou pour raison professionnelle après le 30 juin 2021, la date limite prévue à cet effet. D’après le média américain Bloomberg Businessweek, rien qu’en octobre, 65 000 demandes ont été faites. Les avocats spécialisés dans l’immigration expliquent que la plupart des personnes concernées ne se rendent compte de leur irrégularité que lors de voyages ou de changement d’emploi. D’après le site Web du Home Office (en charge des compétences de politique intérieure au Royaume-Uni) 400 000 demandes sont encore en attente de traitement.
“Pour le moment, le ministère de l’Intérieur est flexible sur les personnes qui postulent en retard”
Certains secteurs, comme l’hôtellerie et le commerce, peinent à pourvoir des postes vacants, avec le départ de 200 000 Européens depuis le Brexit. Kim Vowden, associé principal chez Kingsley Napley LLP à Londres, explique que “pour le moment, le ministère de l’Intérieur est flexible sur les personnes qui postulent en retard, mais ils peuvent changer la politique quand ils le souhaitent”.
Le ministère de l’intérieur à rassuré dans un mail en affirmant que pour des “motifs raisonnables”, les demandes adressées après la date limite seraient traitées et incite “toute personne éligible qui n’a pas encore postulé à [..] rejoindre les millions de personnes qui ont déjà obtenu leurs droits”. Ces motifs vont de raisons médicales au manque de connaissances du processus.
Une campagne d’information a été lancée, des lettres sont envoyées aux ressortissants européens qui n’ont pas encore fait leur demande, les exhortant à le faire sous vingt-huit jours.