Kiffe, kiffe demain est un roman sur la migration maghrébine, les rapports de classes, les banlieues au travers du regard de Doria, jeune fille de 15 ans. Promue et analysée dans l’International Herald Tribune et Newsweek, Faïza Guène, 19 ans, française d’origine algérienne et étudiante en sociologie, est déjà un phénomène avec son premier roman, Kiffe kiffe, demain, paru il y a 18 ans et traduit dans une quarantaine de langues.
Doria, 15 ans, n’est pas bien placée. Ou pour être précis : elle est dans le tristement mal nommé Paradise Estate à la périphérie de Paris. Son père est reparti au Maroc pour trouver une femme qui puisse lui donner un garçon, et sa mère analphabète et non francophone doit se débrouiller seule avec un travail de ménage dans un motel lugubre. De plus, sa star de feuilleton préférée s’est avérée être gay et il semble que la seule école qui acceptera Doria soit celle des futurs coiffeurs. Pourtant, ça pourrait être pire : Doria pourrait être comme Samra, la fille de l’appartement du dessus, dont le père ne lâche rien, ou Youssef qui s’est fait tabasser pendant un an pour trafic de drogue et voitures volées. Au moins Hamoudi – vingt-huit ans et le gars le plus cool du domaine – est son ami. Et au moins, elle bénéficie d’une séance hebdomadaire gratuite avec la psychologue Mme Burland.
Avec ce premier roman remarquable, Faïza Guène a créé une voix inoubliable, à la Emile Ajar avec La vie devant soi. Dans cette comédie sociale, la langue utilisée dans ce roman est celle du « je » et du « jeu », et les textes sont portés par des personnages qui distillent un regard frais, drôle et sans misérabilisme sur leur vie.
>Informations pratiques
Book club, le 5 mai 2022 à l’Institut Français du Royaume-Uni
1h30, en Anglais et en Français, £5 pour les non adhérents et £3 pour les adhérents